Guide d'identification d'insectes du Québec
Ordre : Homoptères (Homoptera)
Famille : Cicadidés (Cicadidae)
Note : Chez la cigale, seul le mâle chante. Ce sont des insectes arboricoles
qui se nourrissent de sève en perçant l'écorce à l'aide de leur roste. La
femelle dépose ses oeufs dans l'écorce, et lorsque les larves émergent, elles tombent
au sol. Elles creusent ensuite jusqu'aux racines de l'arbre pour s'en nourrir pendant au
moins deux ans. Au Québec il y a deux espèces de cigale. Celle que vous venez
d'entendre est la Cigale ridée.
Larve (28mm)
La stridulation des cigales
Les mâles produisent une stridulation. C'est de cette façon que les femelles
trouvent leur partenaire pour l'accouplement.
On pourrait croire qu'en chantant ainsi, les mâles se mettent à la merci des oiseaux,
puisqu'ils sont souvent à la cime des arbres pour appeler les femelles. En fait, le chant
des cigales serait trop puissant pour les tympans fragiles des oiseaux.
Des travaux effectués sur la cigale la plus bruyante au monde (en Australie) ont démontré que l'intensité du son dans l'abdomen pouvait monter jusqu'à 158 décibels ! C'est aussi puissant que l'explosion d'une grenade !
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L'organe qui produit les stridulations
se trouve sur l'abdomen proche des ailes antérieures. Il porte le nom de tambour. Sous cet appareil se cache la chambre sonore abdominale où résonnent les stridulations. |
Sous l'abdomen, on peut voir |
Les deux tambours produisent les stridulations. Ils
sont constitués de deux membranes élastiques comme sur un vrai tambour. Les quatre
petites lignes foncées sur les membranes des tambours sont des nervures semi-rigides de
forme bombée. À l'intérieur des tambours il y a un muscle
puissant qui tire les deux membranes les unes vers les autres pour ensuite les laisser se
détendre. Lorsque les deux membranes sont tirées vers l'intérieur ou relâchées, elles
produisent environ quatre < clic > chacune. En fait, c'est au moment où sont
déformées les nervures que le son est produit. Un cycle musculaire (tirer-relâcher)
produit environ 16 clics ( 4 nervures X 2 membranes X 2 mouvements ) par tambour. En
multipliant ce nombre par 120 cycles par seconde on obtient 1920 clics. Comme il y a deux
tambours, c'est 3840 clics par seconde qui sont produits ! On peut dire que la
stridulation a une fréquence d'environ 4 kilohertz ( 4000 cycles par seconde ), ce qui
donne un son plutôt uniforme à notre oreille.
L'amplificateur peut augmenter l'intensité sonore ( le volume du son et non sa fréquence ) de la chambre abdominale jusqu'à 20 fois. Il y a une chambre sonore et un amplificateur pour chaque tambour. De plus, la cigale peut ajuster la fréquence de la stridulation et maximiser son intensité en ajustant les opercules qui recouvrent les amplificateurs, ou en étirant son abdomen, ce qui change le résonateur abdominale et produit le chant caractéristique de l'espèce.
Pour plus d'information : Le Chant des Cigales
par Henry Bennet-Clark, revue Pour la Science
Nº249 juillet 1998.
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Genre : Tibicen
Espèce : canicularis Harr.
Nom commun : La Cigale
caniculaire (23 mm)
Note : Se retrouve sur les conifères et les feuillus.
Celle-ci a été capturée sur l'aulne rugueux à St-Nicolas en 1977. Alors que je la
tenais dans mes mains, elle s'est mise à crier ! De plus, revenu à la maison, je l'ai
laissée monter sur mon bras et elle m'a piqué un doigt ! Cette piqûre a été aussi
surprenante que douloureuse même si ces insectes sont inoffensifs. La douleur est
semblable à celle ressentie lors d'une prise de sang ; il n'y a pas eu d'enflure ni de
sensation de brûlure. La cigale avait probablement soif et avait confondu mon doigt
avec une branche... Plusieurs années plus tard, j'ai appris que d'autres collectionneurs
d'insectes ont déjà été piqués par une cigale.
Genre : Okanagana
Espèce : rimosa Say
Nom commun : La Cigale ridée (26
mm)
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